Suite de l'interview....

Toff, quel est ton principal métier ?
Toff : Je suis chercheur en neurobiologie.

Est-ce que cela sert pour faire de la BD ?
Toff : Oui, pour trouver un fond d'actualité lié à la science mais il faut vite s'en détacher sinon cela devient trop technique. En fait, cela me sert surtout à structurer une histoire. En fin de compte, le but d'un scientifique c'est de pouvoir publier ses résultats, donc une histoire.

Tu préfères évoluer dans le milieu scientifique ou dans celui de la bande dessinée ?
Toff : Dans le milieu de la BD je ne suis pas à l'aise pour certaines choses, et dans le milieu de la recherche je ne suis pas à l'aise pour d'autres choses (rires) !

Quoi par exemple ?
Toff : J'ai toujours l'impression d'avoir des limites. Déjà, au niveau du scénario, je suis admiratif devant de vrais scénaristes professionnels qui mènent cinq ou six histoires en même temps. Je crois que c'est quelque chose que je serai incapable de faire. Et puis cela demande une imagination incroyable. Ça c'est pour la BD. Dans la recherche, c'est un autre problème. Il faut toujours se surpasser aussi. Disons que les problèmes sont liés à du politique car la recherche est quand même un milieu où il existe des tiraillements, où il y a des cartes à jouer, des choix pas toujours évidents... Ici, à Angoulême, même si je suis un peu crispé parce que je ne suis pas dans mon milieu, je viens avec un autre état d'esprit, presque en vacancier.

Dernier tome paru d'une série de quatre :
Autopsie d'un mensonge
(septembre 1999)
Prix indicatif : 78,00 francs par tome

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