sensualite et erostisme


Une sémillante pin-up "made in U.S.A.", qui roucoule tant sur le papier qu'en dessin animé (des seins animés ?), connaît une grande popularité dès les années 30 : Betty Boop. Son clin d'oeil ravageur, sa personnalité touchante et sa bouche en coeur connaitront les foudres de la censure. A part notre pulpeuse Betty, durant cette période et jusqu'au début des années 60, les femmes de cartoon... ou de papier n'ont rien d'une Eve tentatrice. Ni l'Espiègle Lili, ni cette Pauvre Aggie ne nous feront grimper aux rideaux !

betty boop

M. Fleischer,
© K.F.S., 1934

D'outre-Atlantique aussi nous arrive Tarzan, le Héros des héros ! Mais Jane est moins visible que les éléphants ! Quant aux héroïnes de rencontre que le Roi de la Jungle va (forcément !) sauver, nous avons à peine le temps d'entrevoir leur jupette en lambeaux que zou ! les voila disparues, coincées sous un bras musclé qui les entraîne de liane en liane.

Tarzan fait un émule qui est aussi une grande exception. Une héroïne à part entière, idée osée pour l'époque. Qui donc se souvient de Durga-Rani, Reine des Jungles ? Dessinée par Pellos, elle apparaît en décembre 46 dans le magazine Fillette, drapée dans une peau de léopard et commence sans attendre son activité de redresseur de torts. Inutile de préciser (mais je vous le dis quand même) que sa robe ne dévoile absolument pas ses seins. Non mais !...

Durga Rani
J. Sylvère et Pellos, © S.P.E.

Toujours d'outre Atlantique arrivent Flash Gordon, autrement francisé Guy l'Eclair et Mandrake le Magicien, drainant dans leur sillage de somptueuses créatures : Narda pour Mandrake et Dale Arden auprès de Flash. Deux beautés éminemment sexy. A vrai dire, la princesse Aura n'est pas mal non plus. Toutes arborent affriolants décolletés et fourreaux fendus sur la jambe. Ouahou ! Un petit ennui, cependant : les deux dernières évoluent sur la planète Mongo. C'est loin !

Page précédente - Page suivante