Yves, tu es à la fois scénariste et dessinateur. Que préfères-tu et pourquoi ?
Scénariste ! Cela me vient plus naturellement. J'ai plus de plaisir de création. J'imagine les choses. J'aime bien le dessin mais pour moi il y a plus de souffrance. Je ne suis pas un virtuose comme Werner qui dessine avec facilité. Chez moi, les dessins sont des accouchements douloureux. Je ne dessine pas très vite...

swolfs - © Laurent Ryder

Vlad : un tout nouveau genre pour Yves Swolfs.

Comment arrives-tu à gérer toutes les séries que tu mènes de front : Dampierre, Vlad, Le Prince de la Nuit ou encore Durango ?
Il y a deux séries sur lesquelles je suis moins engagé. J'ai écrit le dernier scénario de Dampierre que Pierre Legein est en train de dessiner (NDLR : ce sera le tome 9. Le tome 10 sera entièrement réalisé par Legein, Yves Swolfs arrêtant définitivement la série) et Durango est en stand-by pour le moment car je travaille beaucoup sur Le Prince de la Nuit. Cela éclaircit un petit peu les choses. Pour le reste, c'est vrai que je me suis investi comme auteur complet sur Le Prince de la Nuit et que je travaille encore sur trois autres séries, surtout sur Vlad. Mais il y également Black Hills et une autre série qui s'intitulera "James Healer" qui sortira l'année prochaine chez Le Lombard dans la collection Troisième vague.
Pour mener tout cela de front, je passe trois, quatre ou cinq mois par an à écrire les scénarios en ayant toujours un petit peu d'avance de préférence. J'ai fait un deal avec chacun de mes dessinateurs : je leur écris un scénario par an et pas plus. Certains d'entre eux mènent aussi plusieurs séries de front, comme Werner Griffo par exemple. Je crois que cela les arrange bien, et moi aussi. Après l'écriture des scénarios je dessine mon album : Le Prince de la Nuit.

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