Qu'attends tu de la cuvée 2000 du salon d'Angoulême ?
Strictement rien ! C'est la première fois que je viens et j'ai tout à découvrir. Je crois que le mieux quand on entreprend quelquechose c'est de laisser venir les évènements.

Après 5 années, la série d'Uriel est terminée. Le bonheur de l'auteur : commencer une nouvelle série...

Quels sont tes projets en cours ?
Je vais reprendre le personnage d'Ursula de "La Rose de Jéricho" pour démarrer une nouvelle série. Je reprends en fait l'histoire avant qu'elle arrive à Paris afin que l'on comprenne pourquoi elle est devenue ce qu'elle est dans "La Rose de Jéricho". Cela se passera pendant la montée du nazisme en Allemagne. Je prévois deux albums pour cette série qui se terminera avec la rencontre d'Adrien.

Pourquoi avoir mis près de 5 ans pour achever "La rose de Jéricho" ?
J'ai eu un peu de mal à assumer le boulot qu'il y avait sur un album BD. Faire un album BD est un peu ingrat, surtout au début : c'est beaucoup de temps passé seul dans un coin. J'en suis arrivé à me demander si j'allais continuer à ramer comme ça. Sur un premier album on n'est jamais sûr du succès, et en plus, à ce moment là, il y a eu un problème avec le D.G. de chez Vents d'Ouest. Heureusement, maintenant, il y a une nouvelle personne...

Entre le tome 1 et le tome 2, il y a beaucoup de changements au niveau graphique. Il y a beaucoup de crayonnés appuyés dans le tome 2 avant la mise en couleurs alors que dans le tome 1 on presque dans de la ligne claire.
Tout à fait, oui. En fait, c'est une évolution dont je ne me suis presque pas rendu compte. Il faut savoir que les premières planches du tome 2 ont été dessinées 5 mois après la fin du premier tome. A ce moment là effectivement je fait presque de la ligne claire. Comme j'ai mis quatre ans pour faire le tome 2, mon dessin à évolué et les visages sont beaucoup plus travailé au crayon. Il faut savoir aussi qu'à l'origine, j'ai écrit le scénario de "La rose de Jéricho" en 1991. Je voulais que cette histoire soit destinée au cinéma. J'ai eu la chance d'avoir Roman Polanski au téléphone qui à l'époque m'avait dit : "Votre scénario est infaisable au niveau fric. Avec les dessins que vous faites, présentez cela comme un scénario de bande dessinée, quitte à le représenter plus tard pour le cinéma. En plus vous serez protégez par le copyright et cela sera plus efficace au niveau de la carte de visite". J'ai attendu deux ans de plus avant d'attaquer la BD.

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